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Un soleil joue à cache-cache derrière des tours sans vie et des nuages vagabonds, des silhouettes sculptées dans le marbre des tombes, des vols d'hirondelles, des brouillards suspendus sur des sols du passé qui n'ont jamais été foulés. Un soleil qui vient de loin dont le don se reflète sur les toits orangés d'un Buenos Aires plus vieux d'une Argentine perdue : Sans étranges cheminées et sans guerres intestines avec des bateaux entassés dans la baie rêvée des voyageurs bercés d'illusions. Buenos Aires éveillé par des hommes illuminés et des femmes visionnaires ce sont des truands et des fées. Serguei
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Une soirée Faite de verres d'Imperial Palourdes (après séance de cinéma Avec entracte en prime) Soleil d'or piquetant le pont Cafés, cigarettes negritas, gommes à mâcher Vent à gonfler les voiles des caravelles Tombeau de Camões Enfants qui jouent en silence dans le parc Librairies du Chiado Avant le poulpe du João do Grão déjà, déjà il fait nuit Nuit de lune voilée Mais le lendemain indécis Oû j'emméne Le fardeau de ma fatigue N'est pas fado. Carlos Castelo Branco
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Monde idiot et obsolète je n'ai pas besoin de valises pour acheter un billet. Et je partirai loin d'ici. Que personne à ma place ne choisisse le nom de mon nouveau port. Monde déjà si bien connu j'ouvre les portes à l'oubli et aux prophètes incertains. Monde lent et moribond monde mort. Je m'évade aujourd'hui sans bagages dans la rue des voyages et je m'inonde, dépouillé de mes costumes. Serguei
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Réveille-toi, compagne Sors de cette galère acharnée entre les murs. Cette journée a été si dure, si triste. Réveille toi car il existe une autre façon de vivre, sans rêver à l'espoir vain. Réveille toi car il se fait nuit. Le soleil a quitté les hommes dont les ombres nous étouffent et notre heure commence. Réveille toi car il se fait nuit et nous avons cessé de jouer la comédie du plaisir et la farce du martyre. Réveille toi, ça n'est pas hier. Réveille toi, il faut vivre. La nuit tombe et il faut exister. Serguei
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C'était quand j'allais chez toi la grille toujours ouverte les parfums à ta porte et dans l'air les rires des fois précédentes comme des millions de soleils qui pleuvaient des rayons dorés sur notre peau si neuve que tout ce qu'elle touchait méritait d'être sacré. Ta chambre était une grotte qui ignorait les péchés et les proverbes des grands-mères et les peurs des grands, les adultes écrasés. Nous étions si légers ! Et les draps dansaient et nos mains prenaient ce que nos yeux voyaient. Lorsque la nuit tombait que nos corps dormaient après avoir inventé une tendre orgie, nous nous rêvions en souriant. Il fait jour à nouveau nous avons dérouté le temps nous sommes encore des enfants. Serguei
10.
Je suis né seul, sans frères dans le ventre de la vie. Jamais dans mon parc d'enfant je n'ai eu l'espoir d'une autre main d'une autre voix. Quelle sourde blessure ! J'ai cassé un oeuf en cristal. J'ai pris la fuite. Et je me suis précipité à contresens sur les larges avenues des hommes et des femmes solitaires. Et s'il était possible de vaincre ensemble la maladie et d'unir nos solitudes ! Mais ils n'étaient pas ordinaires ces êtres millénaires, légionnaires enrôlés pour déambuler dans les arènes désertes, vivant dans des maisons sans portes. Soudain j'ai eu peur et j'ai couru jusqu'à la sortie, échappant aux branches mortes et aux enfants de l'oubli. J'ai pris une rue déserte et je suis retourné dans ma ville. Et je me suis senti indépendant. J'avais un rendez-vous urgent seul avec ma solitude. Serguei

about

Le Sud est en bas,
dit-on,
et c'est une convention.
Comme le rose pour les filles,
le système métrique décimal
et le libre arbitre.

Prenons une carte et tournons-la dans l'autre sens ;
maintenant c'est le Sud qui est en haut,
et ça paraît ridicule,
aussi ridicule que, par exemple :
c'est le Nord qui est en haut.

Quand la Terre s'est agglutinée en une masse incandescente,
rien n'était ni en haut ni en bas ;
quand les dinosaures ont vu tomber ces hypnotiques
météorites, le Sud et le bas n'existaient pas ;
les hommes primitifs ont frappé rituellement sur les troncs
et il n'y avait pas de paroles, que du rythme et des litanies ;
puis ils ont apprivoisé le vent
et du son des flûtes a jailli l¹harmonie
qui a élargi les esprits.

Plus tard, tout est reparti en arrière, tout s'est réduit ;
comme pour rechercher cette seconde avant le big-bang ;
et on inventa les cartes, les frontières, les Suds et les Bas ;
et le rose c'est pour les filles.

Mais il est des actes, il est des musiques, qui n'obéissent pas aux conventions,
qui sont du Sud et du Nord, de nulle part et de partout.
Des musiques qui effacent de notre esprit ces lourdes cartes que nous portons comme si elles étaient réelles.

Ecoutez cette musique, et vous verrez que le Sud est là, dedans.
Claudio Sobico

«Cuarenta años » (…) Qu'a-t-il fait de tout ce temps [Norberto Pedreira]? Au moins de beaux disques comme celui-ci, dans lequel l'Argentine côtoie parfois le jazz et pour lequel il s'est entouré d'excellents partenaires qui mettent en valeur son travail. Les percussionnistes, parmi lesquels Minimo Garay dans « Festejo suspendido », se relaient et, sans excès, sans débauche d'effets, offrent l'accompagnement idéal à son remarquable talent de guitariste et à la flûte d'un Bobby Rangell, toujours dans le ton et d'une exceptionnelle nostalgie au saxophone alto dans «Viejos aires». On découvre aussi un excellent Jean Wellers au violon («Boucle d'oreille») et dont le jeu à la contrebasse a même réussi à emporter l'adhésion d'un rockeur inconditionnel qui a souhaité réentendre le thème «Atardecer en Lisboa ».
Jazz Hot

credits

released January 8, 2016

Norberto Pedreira : guitare & compositions
Bobby Rangell : flûte & saxophones
Minino Garay : percussions
Pablo Méndez : percussions
Jean Wellers : contrebasse

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